Le Pays de Collonges au naturel
La région Limousin est réputée pour ses espaces naturels et le trèfle à 4 feuilles. Le Pays de Collonges n’est pas en reste.
Plusieurs ZNIEFF (Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique) sont répertoriées sur notre canton. Des espèces telles que le sonneur à ventre jaune (un crapaud) ou la carabe à collier (une sorte de scarabée), sont ainsi protégés dans ces zones.
La droséra (une plante carnivore) ou l’aspérule odorante sont des plantes également protégées.
Des petits ruisseaux sillonnent le Pays de Collonges la Rouge ; à Chauffour sur Vell, le marais de la Fondial, classé Natura 2000 (une autre sorte de classement pour la protection des zones naturelles), est un espace particulièrement intéressant, qui réunit là encore un écosystème remarquable.
Astuce des P’tits Lutins : comment savoir si l’air est bon ?
Lorsque l’air est pur, on trouve un lichen (mousse sur le tronc des arbres et sur les branches) appelé Lobaria pulmonaria (pulmonaire, en référence aux poumons).
Par exemple, on le trouve à Noailhac, dans une ZNIEFF, ce qui indique que le Pays de Collonges respire le bon air ! Plus d’infos sur lafibredutri.fr
Oyez, oyez…la P’tite Histoire des Nains
A Chauffour, on entend encore les cloches d’un village englouti nommé Malmartel, où se trouve le marais de la Fondial…
On dit qu’un soir d’hiver, froid et sauvage, une pauvre famille était réunie autour du cantou. Tous prient avec ferveur, quand soudain quelqu’un frappe à la porte. Puis une voix chevrotante leur demande l’hospitalité. Les 8 enfants se regardent, il n’y avait déjà pas grand chose à manger, alors comment faire pour partager leur pitance avec ce malheureux ? Mais le père n’hésite pas un instant et lui ouvre.
Il invite le vieil homme à se réchauffer près du cantou et à partager son maigre repas. Le mendiant les remercie grandement pour leur générosité : ils sont les seuls du village à lui avoir fait l’aumône. En partant se coucher dans leur grange, voici ce qu’il leur dit :
« Cette nuit, vous entendrez un grand bruit. Surtout, ne bougez pas. Ne sortez pas. N’essayez même pas de voir ce qui se passe. N’ouvrez votre porte que demain matin à l’aube. »
Tous dorment d’un lourd sommeil quand un grondement étourdissant retentit.
La maison tremble, on entend des vagues d’eau s’abattre.
La famille prie toute la nuit. Au matin, ils sortent et restent stupéfaits : il n’y avait plus rien ! Plus une maison, plus un homme. Rien. Seules restent la maison et la famille.
Le père murmure alors : « N’oubliez jamais de partager le peu que vous avez avec plus pauvres que vous… Vous en serez toujours récompensés. »
Cette leçon est à retenir…
La faille mystérieuse
Un bond prodigieux de 70 millions d’années !!! En effet, c’est sur notre canton que nous observons une faille géologique qui marque les derniers contreforts du Massif Central.
C’est ici que l’on trouve le grès rouge, au contact de l’argile (châtaignier) et du calcaire (Causse).
Géologiquement parlant, la mer recouvrait notre région, déposant durant des dizaines de millions d’années des sédiments. L’érosion a ensuite joué son rôle en façonnant les paysages actuels.
Présence de la mer ? Nous retrouvons de nombreux fossiles marins du Lias supérieur (moules, coquilles divers) .
A l’ère Quaternaire, les grès Permiens glissèrent ; aujourd’hui, heureusement, il n’y a plus ce genre de manifestations !!! Seule l’argile s’en va lors de pluies diluviennes…
Enfin, du côté de Saillac, des silex ont été découverts, restes d’ustensiles de nos ancêtres les hommes préhistoriques.
La faille de Meyssac suit la D 38, la route qui relie Meyssac à Brive. Le grès rouge qui affleure sur les bas-côtés se distingue encore très bien. (Voir le schéma ci-joint).
Le sud de notre Pays se caractérise par un paysage déjà lotois, mais toujours en Corrèze : sur le calcaire, le chêne pousse particulièrement bien, devenant ainsi le terrain de prédilection des truffes.
Au contraire, le nord, plutôt collinéen, le grès est bien présent, recouvert de forêts, offrant de belles poussées de cèpes.